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Écrit par Claire Goujon-Charpy  Le 12 octobre 2009 Développement Durable Magazine

Comment financer un film militant quand on manque d'argent et que les diffuseurs se dérobent ? En faisant appel à la bonne volonté des internautes... C'est la solution qu'a trouvé Jean-Luc Touly, le président de l'Association pour un contrat mondial de l'eau. Producteur associé du film "Water makes money" (en français on dirait "Quand l'eau se transforme en pognon") Jean-Luc Touly a eu l'idée, avec les deux cinéastes allemands qui terminent le tournage, de lancer une souscription sur le web.

Il faut dire que les deux cinéastes, Leslie Franke et Herman Lorenz se sont penchés sur la délicate question de la gestion de l'eau en France. Ils sont allés à la rencontre des élus, des experts et des représentants des deux géants français de l'eau, Veolia (ex-Générale des eaux) et Suez environnement (ex-Lyonnaise des eaux). Une question qui révèle des points de vue parfois contradictoires entre les élus et les concessionnaires privés.

Pour l’instant, "Water makes money" n’a pas de diffuseur car Arte aurait décliné l'offre. Selon Jean-Luc Touly qui l'explique dans la deuxième partie de cette vidéo, Arte aurait été menacée de diffamation en Allemagne par Véolia lors de la diffusion d'un premier film "Eau, service plublic à vendre" réalisé par la même équipe. D'où le lancement d'une souscription publique pour rassembler les 100 000 euros nécessaires à la production du film. Les internautes militants, prêts à mettre la main à la poche pour une information sans complaisance, peuvent participer en se rendant sur le site web du film, rubrique "Votre montant". Au dernier relevé, 70% du budget aurait été bouclé. Jean-Luc Touly espère présenter "Water makes money" dès février 2010, c'est à dire en pleine campagne pour les élections régionales.

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