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21 février 2015 6 21 /02 /février /2015 17:14

Suite aux dernières commissions, un nouveau schéma territorial va être soumis au vote des conseils municipaux. Un projet d’intercommunalité qui répond en partie à de nombreuses attentes des élus, mais qui peut encore évoluer avant sa mise en place prévue le 1er janvier 2016.

C’est un schéma « visiblement plus humain » pour l’Essonne, résume le président de la communauté d’agglomération de Sénart-Val de Seine François Durovray à l’étude de la nouvelle carte qui vient d’être proposée par le préfet de la région Île-de-France. À l’issue de la dernière commission régionale de coopération intercommunale (CRCI) qui s’est tenue le 12 février, un nouveau projet est donc sorti des bacs. Un plan duquel ont disparu les trois agglomérations géantes, remplacées par quatre intercommunalités deux fois plus petites en taille et en population. Outre cette nouveauté, les communes de la CA des Portes de l’Essonne (CALPE) et de Viry-Châtillon sont en attente d’un rattachement à la Métropole du Grand Paris.

Bref, il s’agit d’un nouveau schéma qui répond aux vœux d’une grande partie des élus du territoire. Toutefois, certains d’entre eux espèrent encore faire bouger les lignes lors des prochaines commissions.

Quelle voie pour Wissous et Verrières ?

Si l’amendement présenté par le Préfet de région semble fixer l’avenir des actuelles intercommunalités dans de nouvelles agglos, quelques villes restent pourtant sur le banc de touche. C’est le cas pour Wissous et pour Verrières-le-Buisson. Appartenant à la CA des Hauts-de-Bièvre (CAHB) qui disparaîtra dès l’application du schéma en janvier prochain étant donné que son siège se trouve dans le Val-de-Marne, les deux communes essonniennes se retrouvent sans port d’attache. Du fait de leur proximité avec la Métropole du Grand Paris, chacune d’entre elles était en droit de demander un rattachement à cette nouvelle collectivité territoriale. C’est d’ailleurs vers cette option que s’est tournée la commune de Verrières-le-Buisson. Alors pourquoi cette commune n’est-elle pas partie comme Paray-Vieille-Poste vers la métropole ?

« Nous étions dans l’inconnue pour prendre une décision par rapport à l’intercommunalité de 800 000 habitants et nous n’avions pas le temps pour faire une concertation complète dans le délai imparti. C’est pourquoi nous avons demandé un délai supplémentaire à la ministre Marylise Lebranchu. Chose que nous avons obtenue », confirme le maire de la commune Thomas Joly. Au lieu de se prononcer le 30 septembre, la municipalité a obtenu une rallonge jusqu’au 30 novembre. Le conseil municipal a donc délibéré le 27 novembre, soit dans les délais impartis. C’est là que la situation se complique pour cette commune de 15 000 habitants. « Le gouvernement a demandé le retrait de l’amendement et s’oppose à ce que la loi MAPTAM soit modifiée. Cela rend caduque la délibération de Verrières et le gouvernement s’assoit complètement sur les promesses de la ministre », s’insurge Thomas Joly. Depuis l’annonce de cette nouvelle, le maire a choisi d’interpeller l’ensemble des parlementaires (sénateurs, députés et ministres) pour dénoncer ce qu’il appelle être « une atteinte aux choix démocratiques qui ont été accomplis par la commune ». « Je ne me laisserai pas marcher dessus », poursuit Thomas Joly qui espère que sa ville intégrera la métropole au lieu d’aller vers l’agglo essonnienne.

Pour Wissous, la question est différente. En novembre dernier, la commune qui borde les pistes de l’aéroport d’Orly s’est prononcée contre l’entrée dans la Métropole du Grand Paris. Prévue dans la démarche initiée en 2014 par le maire Richard Trinquier, une nouvelle votation citoyenne sera organisée courant mai pour choisir vers quelle intercommunalité doit se tourner la commune.« Nous proposerons trois choix : intégrer la CALPE, intégrer la CAPS/Europ’Essonne, ou intégrer aucune agglo », récapitule le maire de Wissous. Sur le plan juridique, « rien ne nous interdit de rester seuls,poursuit Richard Trinquier. Chacun des choix nous procure des avantages, en termes de fiscalités, de bassin de vie ou de bassin économiques ». Toutefois, une volonté d’adhésion à la CALPE serait « faire machine arrière, étant donné qu’elle intégrera dans un avenir proche la métropole », remarque le maire. Quoiqu’il arrive, ce sera aux Wissoussiens de trancher sur cette question.

Ce nouveau schéma risque d’être proche de ce qui sera mis en vigueur le 1er janvier prochain. D’ici là, les municipalités seront de nouveau consultées pour émettre un avis. « Plus vite nous aurons délibéré, mieux ça sera, résume Francis Chouat. Je n’irai pas jusqu’à dire que le plus important reste à faire, mais je crois que personne ne mesure encore tout le boulot que représente la fusion de plusieurs agglos ». Il reste donc encore du pain sur la planche à propos de ce sujet…

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commentaires

W
Pourquoi proposer 3 choix sachant qu'un seul est désormais raisonnable ? Intégrer la CALPE c'est intégrer le Grand Paris. Rester seul c'est un non sens absolu (bonjour les projets type fibre optique totalement impossible à réaliser). Ne reste plus qu'à intégrer Europ Essonne.
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